Le collectif « pour une paix juste et durable au Moyen Orient » a tenu un point d’information sur la situation à Gaza et en Palestine après l’instauration de la trêve intervenue mercredi soir dans le conflit et avant l’examen de la demande d’adhésion de la Palestine à l’ONU avec le statut de « non membre ».
Les militants pacifistes ont fait signer une pétition exhortant la France d’agir pour la reconnaissance de l’Etat de Palestine à l’ONU et la levée de l’embargo contre Gaza.
Ils se sont réjouis que 103 parlementaires français et 447 députés européens demandaient à la France et à l’UE un vote positif à l’ONU le 29 novembre lors de l’examen de la demande palestinienne.
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Le mercredi 21 novembre le même collectif s'étéit rendu à la Préfecture audoise pour y déposer une motion
Ci-dessous l'intervention de Jacques Obriet au nom du collectif
Le Mouvement de la Paix, la Confédération Paysanne, Porte Voix, le Parti Communiste Français, la CGT, l’ARAC, le MRAP, L'université Populaire de l'Ouest audois, le Parti de Gauche, Solidaire, Convergence Communiste Attac, Amnesty International, Sud Education, les Amis du Monde Diplomatique, AC, …
Chers amis,
Merci d’avoir répondu à l’appel des organisations audoises, qui au sein du collectif pour une paix juste et durable au Moyen Orient, viennent ce soir protester contre la poursuite de l’agression israélienne contre la population de Gaza.
Nous sommes venus aussi pour interpeller le gouvernement français et le chef de l’Etat afin qu’ils agissent véritablement et efficacement pour obtenir la fin de l’offensive israélienne et plus largement la reconnaissance des droits des palestiniens dont celui de disposer d’un Etat souverain.
Nous sommes aujourd’hui au 8ème jour de l’offensive israélienne sur Gaza et le bilan des morts et blessés ne cesse d’augmenter principalement parmi les civils.
Mais depuis hier soir 100 nouveaux raids aériens a alourdi encore ces chiffres.
C’est l’horreur total, partout : maisons, écoles, mosquées, stades, immeubles, et bâtiments sont détruits.
Une fois encore, c’est, la population de Gaza déjà soumise à un blocus illégal et inhumain depuis 2007 qui subit les conséquences de cette agression.
La sécurité de la population d’Israël ne s’en trouve pas améliorée, comme en attestent les tirs de roquettes, également condamnables, subis par les populations frontalières.
Le risque d’un nouvel embrasement au Proche-Orient est réel.
Israël menace toujours la population de Gaza d’une intervention terrestre et l’armée a posté ses chars aux abords du mur qui l’entoure.
A la veille d’une échéance électorale à la Knesset, à l’occasion de laquelle Benyamin Netannyahou a annoncé l’alliance de son parti avec celui du leader d’extrême droite Avigdor Libermann, le gouvernement israélien choisit ainsi la politique du pire comme il l’avait déjà fait il y a 4 ans lors de l’opération plomb durci de triste mémoire.
Il n’hésite pas à proclamer sa volonté de renverser l’Autorité Palestinienne, voire de liquider sa direction si la Palestine devient membre de l’ONU avec le statut d’observateur permanent.
C’est scandaleux mais cela ne suscite guère de protestation de la part des capitales occidentales ni dans celles des pays arabes.
C’est dire l’importance de ce scrutin qui aura lieu le 29 novembre prochain aux Nations Unies
Dans cette situation grave, nous dénonçons la passivité du «Quartet» composé des EU, de la l’ONU, de la Russie et de l’Union Européenne, qui n’a pris aucune initiative, ni même encouragé les diverses initiatives de négociations.
Aucune pression réelle n’est exercée sur le gouvernement israélien qui mène une politique ôtant toute perspective d’avenir au peuple palestinien.
C’est une attitude qui confine à de la complaisance coupable, voir à de la complicité comme l’illustre signature de l’ACAA entre l’UE et Israël qui vient d’accorder de nouveaux privilèges commerciaux à Israël .
Ces accords de coopération de l’UE avec Israël, qui sont soumis au respect des Droits de l’Homme, doivent être suspendus sans plus tarder
Cette violence récurrente est le fruit pourri de la politique de colonisation et d’occupation israélienne en Cisjordanie qui vise à spolier les palestiniens de leur terre en l’occupant à tous les niveaux stratégiques, et en en chassant directement ou indirectement les habitants.
Encore une fois cette crise souligne l’urgence d’aboutir au plus vite à la levée du blocus de Gaza et la reconnaissance de la Palestine à l’ONU.
Une trêve doit intervenir au plus vite mais elle sera insuffisante
Plutôt que de demeurer dans l’expectative et une prudence coupable, la France serait mieux inspirée en mettant tout son poids en faveur d’un règlement de la crise israélo- palestinienne.
C’est ce message que nous allons transmettre ce soir au Président de la République et au ministre des affaires étrangères.
« Le collectif pour une paix juste et durable au Moyen Orient »
Carcassonne le 21 novembre 2012